Et si les menhirs pouvaient parler ?
- Renaud Servotte
- 19 août 2016
- 4 min de lecture
En me rendant en Bretagne, je m'attendais à pas mal de choses. Je ne me suis jamais vraiment intéressé à la légende Arthurienne, aux pratiques druidiques, ou à la tumultueuse histoire de la Bretagne. Mais depuis tout petit, je sais que c'est en Bretagne que se trouve la magie, les fées, les celtes et que tous ces secrets y sont encore vivants voire accessibles pour qui y prête attention..

Lors de notre séjour, nous ne sommes pas allés en forêt de Paimpont ou d'Huelgoat à la recherche de Merlin et de la Dame du Lac. Nous avons préféré nous plonger dans la Bretagne profonde, moins touristique. Cela a certainement donné un ton différent à notre séjour.
En effet, contrairement à nos idées reçues, nous avons été étonnés à plusieurs reprises par des sites négatifs, pervertis par des pratiques étranges ou même tombés dans l'oubli.

Certains gardiens de menhirs ou de dolmens nous ont demandé de nettoyer les lieux, d'enlever de vielles magies voire même de déconnecter des systèmes éthériques afin que plus personne ne puisse en abuser. J'en fus fort surpris et j'ai accepté avec regret. A chaque fois, dans de tels moments, je me demande qui je suis pour me permettre d'effectuer ces changements et dans quelle mesure cela est efficace...

En se connectant à ces pierres ancestrales, j'ai pu voir certains visages des divinités ici remerciées. Certaines se sont prêtées au jeu de revenir auprès de ces anciens autels afin de les purifier. Mais quelques unes ont préféré que l'on coupe tous liens entre elles et ces menhirs.

Ils nous ont confié à plusieurs reprises qu'aujourd'hui la plupart des Hommes viennent en ces lieux pour prendre et non plus pour donner ou collaborer. Il y a beaucoup moins d'harmonie entre ces deux mondes.

Auparavant, les humains prélevaient de la nature de quoi subsister dans des conditions souvent difficiles. En retour, ils remerciaient les éléments et élémentaux des cadeaux offerts par la nature. Il y avait certainement aussi une grande peur de la part des Hommes que la nature se fâche et détruise tout.
Aujourd'hui, l'Homme affranchi de la nature ne fait que prendre. Ce qu'il laisse aux menhirs, en plus de leur dédain, ce sont des émotions de tristesse, de honte, de jalousie. Mais en échange, il espère en ressortir plus fort et libéré.
Tout n'était pas rose en ces temps là, bien au contraire. Mais il y avait un respect et une compréhension mutuelle. Le travail des uns bénéficiant aux autres.
Selon moi, ces sites sont là pour partager dans le cœur et non pour cultiver les égos.
Néanmoins il y a un grand nombre de sites merveilleux et préservés en Bretagne. Nous en avons croisé quelques uns qui ont gardé leur panache et avons également rencontré quelques gardiens fort étonnants. Notamment à Saint-Nicolas du Pélem, à Saint Uzec et à Dol de Bretagne.
A mon avis, aujourd'hui, il n'est plus nécessaire de les réactiver ou de créer de nouveaux sites sacrés. C'est au sein de nos pratiques, de nos corps, des nos êtres et de nos cœurs que nous devons à nouveau rentrer en harmonie avec les éléments et élémentaux. Arrêtons de sans cesse chercher à prendre à l'extérieur ou dans le passé ce que nous avons déjà au fond de nous, ici et maintenant et enfin recommençons à partager ce que nous avons de meilleur et d'inépuisable : la joie et l'amour.
Nous n'avons pas visité que des sites néolithiques pendant ces quelques jours. Nous avons aussi rencontré quelques chapelles et églises. Par exemple, voici au loin face à ce menhir, la Basilique de Quintin.

La Basilique actuelle de Quitin, ouverte au culte en 1887, a remplacé une Collégiale qui avait été construite à la fin du XIVème siècle, elle même construite sur l'emplacement de la chapelle du château de Quintin. Cette chapelle avait accueilli, en 1250, la relique de la Ceinture de Notre Dame, apportée de Terre Sainte par le seigneur de Quintin,
Dans cette basilique, on ressent aisément un réseau tellurique fort important qui explique probablement le choix de l'emplacement de l'ancienne Collégiale.
On y retrouve également les anciens bénitiers; des coquillages géants apportés de la mer de Java qui dynamisent fortement l'eau qu'ils contiennent. Mais en même temps, et c'est fort dommage, l'énergie qui règne en ce lieu est très pesante et invasive. J'adore contempler l'architecture et les symboles de ces monuments mais bien trop souvent, il me faut les fuir ou les nettoyer suite à des charges émotionnelles bien trop fortes qui amènent à leur tour toutes sortes de nuisances.
Nous avons passé un très bon moment dans la ville de Tréguier car elle est bercée par des énergies douces et harmonisantes. On y retrouve des esprits de la nature en grand nombre et les sites historiques ont pour la plupart de bons taux vibratoires. Comme par exemple, le théâtre de l'arche dont le parvis nous invite fortement à danser et chanter.
Il en est de même pour la petite église Notre Dame de Trémargat. Alors que celle-ci est entourée par de nombreuses tombes, le niveau vibratoire qui y règne m'a attiré en son sein. Cette petite église du 16ème siècle compte à elle seule trois cheminées cosmotelluriques positives et un vortex. Preuve qu'il est toujours possible aujourd'hui d'être en symbiose avec le divin.
Et pour finir nous avons été charmé par la chapelle du Guiaudet avec sa Marie couchée et sa fontaine à souhaits. La chapelle compte une vasque yin et une autre yang et toutes deux ont une odeur différente.
Nous n'avons ici parcouru qu'une infime partie de la magnifique et intrigante Bretagne.
J'ai été émerveillé par la richesse historique et culturelle de cette région. Et il est bien évident que j'y retournerai à de nombreuses reprises afin de me baigner dans les eaux pures de ses lacs, rivières et océan. Mais le petit garçon qui est en moi s'est rendu compte que même la Bretagne avec sa magie et ses valeureux bretons a un côté plus sombre.
Et encore une fois, nous rappelons que chacun vivra et ressentira ces lieux en fonction de son histoire personnelle.

Cotes d’Armor, Bretagne
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